Sunday, February 7, 2010

Lettre Ouverte a James Cameron : équité pour les artistes en effets visuels




Voici une version francaise de la lettre ouverte de James Cameron écrite par Lee Stranahan - Here is a french version from the Open Letter to James Cameron written from Lee Stranahan...


Pour James Cameron,


J’adresse cette lettre pour vous parce que vous et vos films ont été une telle source d'inspiration par tant de personnes qui regardent ou même travaillent dans le cinéma. Je demande votre aide pour résoudre un problème que peu de votre auditoire n'ont probablement jamais songé - le traitement injuste et les mauvaises conditions de travail des artistes en effets visuels du monde entier.


Les effets visuels ont été plus que présent dans une grande part du cinéma en 2009. Des films comme Avatar, District 9 et Star Trek ont tous réussi car ils ont apportés des effets visuels avec un bon scripte, un bon scénario, bien jouée et bien dirigée. Il y a d'autres films pour lesquels les effets visuels semblent être la princpale motivation du publique. La réalité est que les gens ne vont pas voir des films à succès commerciaux comme GI Joe ou Transformers pour l’histoire, la musique ou le jeu des acteurs. Ils ont vu ses films surtout pour les effets visuels spectaculaires, autrement dit, pour les sensations fortes et le divertissement.


Pour l'ensemble de ces films qui s'appuient fortement sur les effets visuels, les studios et les propriétaires de cinéma font des centaines de millions de dollars. Les auteurs, compositeurs et acteurs, tous recevront des paiements résiduels bien mérités et ce, pendant les décennies à venir. Mais les artistes d'effets visuels ne reçoivent pas de redevances. Et comme un artiste en effets visuels m’a déjà dit: "même dans le générique, nous sommes souvent listés presque à la toute fin ».


Comme la plupart des gens qui travaillent dans le cinéma, la télévision et les jeux vidéo, les spécialistes en effets visuels adorent leur travail. Ils apprécient à la fois le travail lui-même et la chance de pouvoir travailler sur une base quotidienne avec autant de gens intelligents, créatifs et talentueux. Meme si les boites d’effets visuels peuvent être les meilleurs endroits et les plus amusants à travailler, ce sont aussi de véritables usines de misère et d’explotation humaine. Les artistes visuels effets fonctionnent généralement sans contrat, pas de vacances payées, pas d'avantages sociaux et les heures supplémentaires souvent non-payés. De plus, étanht donné la nature de leur travail, plusieurs problèmes de santé en découlent du a un acces de temps passé devant un ordinateur tels que, tendinites, syndrome du canal carpien et obésité.


La seule chose nécessaire est la reconnaissance du problème et la valeur de ces artistes. Quand je dis "valeur", je n'utilise pas ce terme au sens abstrait, je veux dire littéralement, en dollars et en valeur d’argent en rapport aux effets visuels du cinéma, la télévision et les industries du jeu vidéo. Il suffit de jeter un coup d'oeil à la liste des plus grands films de tous les temps – dans les 30 premiers films, plusieurs sont des films à effets visuels ou des films d'animation 3D. Les effets visuels entraînent plusieurs milliards de dollars aux grands studios.


Contrairement à tous les autres métiers de cette industrie, il n'y a pas de syndicat pour les artistes en effets visuels. Cela semble être une question de temps, plus qu’autre chose. Les techniques modernes d'effets visuels n’ont que quelques décennies d’existence, et l’art numérique ne dispose que d'environ 20 ans d'histoire en tant qu’outil majeur à la réalisation de films populaires. A l’opposé, les disciplines du cinéma tels que l’interprétation, la réalisation et la composition musicale remontent aux débuts mêmes de l'industrie cinématographique.


Ce nouveau métier, laisse les artistes visuels d'effets numériques avec absolument aucun pouvoir de négociation collective que ce soit. En cette ère de syndicats affaiblis, beaucoup de ces artistes sont naturellement méfiants à l'idée de la syndicalisation. En outre, les artistes en effets visuels travaillent actuellement sous la menace constante des producteurs de voir leurs travaux expulsé vers l'Inde ou la Chine. (Il y a ici un peu d’ironie à exporterdu travail créatif dans un pays comme la Chine qui censure régulièrement les communications - y compris l'annonce des candidatures ® aux Oscars cette année – mais cela ne semble pas déranger les producteurs en recherche de main d’oeuvre.)


Peut-être une sorte d’Union 2.0 et de structure est nécessaire, une plus grande souplesse, d'une institution moderne qui prend les réalités de l'environnement de production d'aujourd'hui en compte, tout en donnant à ces artistes les mêmes protections et prestations de base que les autres métiers reçoivent actuellement. Mais quelle que soit la solution, il est important que les gens prennent conscience du problème.


M. Cameron, vous êtes dans une position unique cette saison aux Academy Awards ®. Votre film Avatar est en nomination pour neuf Oscars ®. Les chances sont élevées qu'à un moment donné, vous serez sur scène en acceptant un prix bien mérité. Tout comme vous avez pris le temps récemment pour parler au nom de la NASA, je vous demande d'envisager de prendre un moment pour parler au nom des artistes des effets visuels et de la façon injuste qu’ils sont traités.


Même une petite déclaration de votre part, causera dans l'industrie une attention immédiate de la presse afin de ce concentrer sur cette question. La Visual Effects Society vous décerneront une récompense bien méritée de votre œuvre plus tard ce mois-ci. Il n'y a aucun doute que vos films innovateurs tels que Titanic, Terminator 2, et maintenant Avatar ont su bien fusionner les effets visuels le scripte et le scénario dans des films qui ont réussi à la fois artistiquement et commercialement.


Pour le bien de tous les artistes qui ont travaillé pour vous et ont été inspiré par votre travail, s'il vous plaît permettez-vous, peu importe le nombre de victoires que vous gagnerez à la soirée des Oscars ® d’entamer de manière significative un débat à Hollywood sur la justice et l'équité des milliers d'artistes qui créent des effets visuels.


Stranahan Lee a travaillé et écrit sur les effets visuels depuis près de 20 ans et est l'hôte du podcast Mogul FX Radio, où il interview des artistes, des cadres et des cinéastes à propos effetx visuels. Crosse-posté à LeeStranahan.com

Saturday, February 6, 2010

Open Letter To James Cameron: Fairness For Visual Effects Artists

Here is an interesting letter from Lee Stranahan concerning the unfair treatment and working conditions of visual effects artists around the world which I have no choice but to agree. Thanks Lee!


To James Cameron,

I'm addressing this letter to you because you and your films have been such an inspiration to so many who either watch or work in the movies. I'm asking for your help in addressing a problem that few in your audience have probably ever given a thought to -- the unfair treatment and working conditions of visual effects artists around the world.

Visual effects films were dominant commercial forces in 2009. Films like Avatar, District 9 and Star Trek all succeeded because they brought together visual effects with great writing, acting, directing and other cinematic elements. There are other films for which the visual effects seem to be the primary audience motivator. Without any slight, the reality is that people did not go to see recent commercially successful films like G.I. Joe or the Transformers movies for the script, music or the acting. They went in droves to see the spectacular visual effects - the "thrill ride".

For all of these films that rely heavily on visual effects, the studios and theater owners made hundreds of millions of dollars. The writers, composers and actors all will receive well-deserved residual payments for decades to come. But the visual effects artists don't receive royalties and residuals. And as one visual effects artist told me, "even in the credits, we're listed after craft services."

Like most people who work in the film, television and video game industries, visual effects artists love their jobs. They enjoy both the work itself and the ability to work on a daily basis with so many smart, creative and talented people. However, visual effects houses can be the best, most fun and high-tech sweatshops on earth. Visual effects artists typically work with no contract, no paid vacation, no benefits, and often no paid overtime. And because of the nature of the work health problems such as obesity, tendinitis and carpal tunnel syndrome are common.

The thing needed is recognition of the problem and the value of these artists. When I say "value", I'm not using that term abstractly -I mean the bottom line, practical dollars and cents value of visual effects to the film, television and video game industries. Just take a look at a list of the world's top grossing films of all time - of the top 30 films, every single one of them is a visual effects driven or animated film. Visual effects have meant multi-billion dollar business for the studios.

Unlike every other craft in the film industry, there is no union for visual effects artists. This seems to be a matter of timing as much as anything. Modern visual effects techniques are only a few decades old, and the digital side of the visual effects arts really only has about 20 years of history as a popular filmmaking tool. The other filmmaking disciplines such as acting, directing and music composition date back to the very beginnings of the film industry.

This newness has left digital visual effects artists with absolutely no collective bargaining power whatsoever. In this age of weakened unions, many of these artists are understandably leery of the idea of unionization. Additionally, visual effects artist currently work under constant threat from producers of having their work sent off to India or China. (The irony of sending creative work to a country like China that routinely censors communications -- including the announcement of this year's Oscar® nominations -- doesn't seem to bother these bottom-line seeking producers.)

Perhaps some sort of "Union 2.0" structure is needed; a more flexible, modern institution that takes the realities of today's production environment into account , while still giving these artists some of the same basic protections and benefits that other crafts currently receive. But whatever the solution, it's important people become aware of the problem.

Mr. Cameron, you are in a unique position this Academy Awards® season. Your film Avatar has been nominated for nine Oscars®. Odds are high that at some point, you'll be up on stage accepting a well desrved award. Just as you took time recently to speak out on behalf of NASA, I'm asking you to consider taking a moment to speak out on behalf of visual effects artists and how they are being treated unfairly.

Even a small statement by you will cause industry and press attention to focus on this issue. The Visual Effects Society is awarding you a well-deserved lifetime achievement award later this month. There's no question that your groundbreaking films such as Titanic, Terminator 2, and now Avatar have all fused visual effects and storytelling into movies that have succeeded both commercially and artistically.

For the sake of all the artists who have both worked for you and been inspired by your work, please allow whatever victories you have on Oscar® night to be beginning of meaningful discussion in Hollywood about fairness for the thousands of artists who create visual effects.

Lee Stranahan has worked in and written about visual effects for nearly 20 years and is host of the podcast FX Mogul Radio, where he interviews artists, executives and filmmakers about VFX. Crossposted at LeeStranahan.com